Ce spectacle poétique et didactique allie harmonieusement la poésie de Lorca avec ses chants populaires andalous accompagnés au piano, le récit de certaines facettes de sa vie, des extraits musicaux de ses contemporains, et la danse flamenco. Un voyage dans le monde poétique et musical de Lorca… Un voyage en terre andalouse…
salle Hildegarde à Pruzilly (71)
suivi d’un repas partagé où chacun apporte un plat et/ou une boisson
tarif libre (suggéré 10 à 15€)
réservations recommandées par mail : claudine.gerez@free.fr
« La soirée consacrée à F.G. Lorca avec le programme « Lorca y la musica », a permis de découvrir une seule interprète, mais au moins quatre artistes : une danseuse, une pianiste, une chanteuse, une comédienne réunies en une seule personne, Claudine Gérez. Mais cette jeune femme est aussi metteur en scène du spectacle, omniprésente jusque dans la confection du costume.
On peut vraiment parler d’inspiration dans cette réalisation où saute aux yeux, aux oreilles, au cœur, l’improbable filiation entre le poète-musicien et la musicienne-artiste (il n’y a guère de mots pour couvrir un tel éventail créatif).
Il fallait vraiment être habitée par un intense désir de restituer au spectateur les émotions musicales et poétiques du grand Garcia Lorca pour s’engager dans une entreprise aussi ambitieuse et originale.
Disons tout de suite que la réussite est au rendez-vous, et chaque minute du spectacle y contribue : fougue et élégance de la chorégraphie, fraîcheur, malice et entrain des chansons populaires, flamme et sensibilité des textes nus, précision et souplesse du jeu musical, on peine à recenser les qualités de l’interprète.
On admire aussi le cheminement dans lequel l’artiste nous entraîne : la parfaite maîtrise des premiers morceaux nous subjugue, mais peu à peu l’émotion perce et les timbres, les gestes, les ondulations du corps dévoilent ce que Claudine Gérez appelle « l’âme de musicien de Lorca ». Alors l’interprète parvient, et c’est le plus difficile, à s’effacer pour ne plus laisser subsister qu’une image de simplicité et d’unité atteinte, en un lieu où peuvent se côtoyer l’enfance et la mort.
C’est un beau défi que Claudine Gérez s’est fixé à elle-même, c’est une étape marquante dans un parcours artistique et créateur qu’on aura plaisir à croiser de nouveau. »